114 histoires de fantômes vues de l’haut-delà

October 22, 2020 | Ames

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114 histoires de fantômes vues de l’haut-delà

L'exposition 114 histoires x 114 étages présente les diverses cultures et communautés de notre ville à travers des anecdotes et des images de lieux emblématiques de Toronto, visibles depuis les niveaux d'observation de la Tour CN. Pour l’Halloween, la Tour CN et The Haunted Walk of Toronto ont fait équipe pour vous raconter des histoires de fantômes ayant pour toile de fond les plus célèbres lieux hantés de Toronto.

 

Le Fairmont Royal York

L’hôtel Fairmont Royal York

Le Chemin de fer Canadien Pacifique avait de grandes ambitions lorsqu’il a ouvert l’hôtel Fairmont Royal York en 1929. Ce luxueux hôtel était alors le plus haut bâtiment du Commonwealth et souhaitait attirer une clientèle riche et célèbre.

Un client des dernières années – un auteur – a décidé d’en faire le sujet d’un livre. Pour son travail de recherche, il a élu domicile dans l’hôtel pendant un an. Il s’est alors aperçu qu’il n’était peut-être pas le seul à y habiter. Une nuit, il a été réveillé par des rires et des bruits de courses d’enfants dans le couloir. Quand il est allé voir, le couloir était vide.

Lorsqu’il a raconté l’anecdote au portier de l’hôtel, il a appris que les clients racontaient souvent avoir entendu des enfants sans pourtant les voir. Il a également appris qu’il y avait d’autres fantômes dans l’édifice. Des gens rapportent régulièrement avoir vu un spectre « flotter » dans l’hôtel. Ceux qui l’ont aperçu disent que seul le haut de son corps est visible et que l’apparition n’a pas de jambes. Les derniers étages de l’hôtel, où il se manifeste souvent, abritent uniquement de l’équipement électrique et des locaux d’entretien. Le public n’a pas accès à ces lieux, qui sont sous surveillance vidéo. Des ouvriers se trouvant à côté de l’escalier pour accéder au toit ont entendu des pas et des cris, mais les vidéos de surveillance ont montré qu’il n’y avait personne d’autre qu’eux à cet endroit.

 

L’Exposition nationale canadienne

L’Exposition nationale canadienne

La première exposition nationale canadienne date de 1879, mais le site où elle se tient a une histoire plus ancienne et tragique, la partie est du terrain ayant servi de champ de bataille lors de l’attaque de York par les Américains en 1813.

Bien que les soldats qui s’y sont battus ne soient plus de notre monde depuis longtemps, on dit que leurs esprits flottent toujours... et qu’ils sont en bonne compagnie. On raconte que l’édifice des services généraux abrite des fantômes. Une femme vêtue d’une robe longue et d’un grand chapeau a été aperçue par de nombreux employés. Elle était accompagnée d’une fillette dont les rires résonnent dans les couloirs. Un autre spectre, celui d’un gardien de sécurité mort depuis longtemps, ferait sa ronde, vérifiant les portes et éteignant des lumières.

Photos de l'exposition nationale canadienne des archives numériques de l'Ontario

 

Les Îles de Toronto – Le phare de Gibraltar Point

Les Îles de Toronto – Le phare de Gibraltar Point

Au début du 19e siècle, le secteur riverain de Toronto avait une toute autre allure. Les Îles de Toronto constituaient alors une péninsule reliée à la terre ferme. Les soldats postés au Fort York quittaient souvent leur fortin sur la terre ferme pour se rendre au phare de Gibraltar Point qui se trouve toujours sur l’île Ward.

Le premier gardien de phare s’appelait John Paul Radelmüller, bien connu des soldats pour sa bière de contrebande. La légende veut qu’une nuit, en 1815, Radelmüller ait reçu la visite de deux hommes. Il existe différentes versions de ce qui s’est passé cette nuit-là quand ces deux hommes ont frappé à la porte de Rademuller. Une chose est certaine, le gardien a été attaqué et tué. Les hommes ont été arrêtés, mais jamais condamnés, car on n’a jamais trouvé le corps de Rademuller. 

Des histoires ont commencé à circuler. Le fantôme d’un homme avait été aperçu, montant l’escalier qui mène en haut du phare ou errant désespérément autour de l’édifice. Plusieurs ont cru qu’il s’agissait de Radelmüller à la recherche des membres qu’il avait perdus. À la fin du 19e siècle, George Durnan, alors gardien du phare, a découvert une mâchoire. Le mystère de ce meurtre a peut-être été percé, mais on dit encore apercevoir l’esprit de Radelmüller, tard le soir, patrouillant dans le site du phare.)

Photos du phare de Gibraltar Point des archives numériques de l'Ontario

 

Le quartier de la Distillerie 

Le quartier de la Distillerie 

La distillerie Gooderham et Worts a commencé ses activités en 1837 alors que l’Anglais James Worts et son beau-frère William Gooderham ont agrandi le site de leur moulin à farine, près du quartier riverain de Toronto, pour y installer une distillerie. James Worts est malheureusement décédé sans voir son entreprise prospérer. Trois ans seulement après leur arrivée au pays, sa femme et son enfant sont morts à l’accouchement. Un matin, peu de temps après, le corps de James Worts a été retrouvé au fond d’un puits qui se trouvait alors sur le site. Personne ne sait vraiment ce qui s’est passé. Ils sont toutefois plusieurs à croire que Worts n’a jamais quitté l’entreprise qu’il a fondée.

Au fil des ans, plusieurs apparitions ont été signalées dans les rues du quartier de la Distillerie. Pendant les travaux de restauration précédant l’ouverture du site au grand public, les ouvriers qui travaillaient sur le toit ont souvent signalé avoir vu l’ombre d’un homme errant sur les lieux. Ces apparitions avaient lieu habituellement très tôt en matinée alors que peu de gens se trouvaient sur le site. Dans plusieurs commerces du quartier, des employés racontent avoir vu un homme vêtu à l’ancienne devant leur vitrine. Au second coup d’oeil, l’homme avait disparu. Il s’agit peut-être du spectre de James Worts qui, de l’au-delà, supervise toujours les activités de sa distillerie. D’année en année, tellement d’histoires de fantômes ont été relatées qu’il y a maintenant une Marche hantée dont le parcours est axé uniquement sur les esprits du quartier de la Distillerie.

Photos de la distillerie Gooderham et Worts des archives numériques de l'Ontario

 

Le Musée royal de l’Ontario

Le Musée royal de l’Ontario

Le Musée royal de l’Ontario a ouvert ses portes en mars 1914. Charles Currelly, un archéologue travaillant au Moyen-Orient, en a été le premier conservateur. Il adorait son travail au musée. C’était de notoriété publique qu’il travaillait jusqu’à tard en soirée, longtemps après le départ de ses collègues. La radio lui tenait toujours compagnie dans le musée désert. Il gardait même un lit de camp dans son bureau pour n’avoir qu’à passer une chemise de nuit et se coucher au lieu de retourner chez lui. Il a poursuivi cette tradition jusqu’à sa retraite en 1946.

À sa mort, dix ans plus tard, des employés du Musée royal de l’Ontario ont commencé à croire que Charles Currelly était peut-être revenu hanter son lieu de prédilection. Plusieurs personnes disent avoir aperçu la silhouette d’un homme portant une vieille chemise de nuit et errant dans les couloirs. Ceux qui ont vu cette apparition disent qu’elle ressemble exactement aux photos de Charles Currelly. Les employés qui travaillent tard en soirée disent avoir entendu de la musique des années 1920 et 1930 jouant au loin. Quand ils s’aventurent dans les couloirs sombres du musée pour trouver la source de cette musique, celle-ci cesse et il n’y a personne d’autre qu’eux.

Photos du musée royal de l’Ontario des archives numériques de l'Ontario

 

Fort York

Fort  York

La garnison de Fort York compte parmi les premiers établissements britanniques dans ce qui s’appelait alors Muddy York. Plusieurs de ses édifices datent de 1793. Pendant la Guerre de 1812, les Américains ont attaqué Fort York. Les soldats de Fort York ne disposaient pas de suffisamment d’effectifs et de moyens pour faire face aux troupes ennemies, mais avant de battre en retraite, ils ont mis le feu aux poudres. L'énorme explosion qui en est résultée a blessé et tué de nombreux Américains. Une fosse commune aurait été creusée pour enterrer les corps, mais elle n’a jamais été retrouvée. Compte tenu du caractère sanglant de cette bataille, on ne sera pas étonné que des visiteurs et des membres du personnel croient le fort hanté.

Un soir, à la fermeture, un employé aurait remarqué de la lumière dans le quartier des officiers. S’approchant pour voir ce qu’il en était, il aurait vu des silhouettes rassemblées à table, comme pour un repas de fête. Plus il approchait du bâtiment, plus les lumières s’atténuaient et plus les silhouettes s’effaçaient. Quand il a finalement atteint le bâtiment, il n’y avait plus signe de fête, plus rien. Il n’a jamais trouvé d’explication à ce qui s’était passé ce soir-là.

Photos de Fort York des archives numériques de l'Ontario

 

Les théâtres Elgin et Winter Garden

Les théâtres Elgin et Winter Garden

L’Elgin et le Winter Garden ont été construits en 1913 et constituent le dernier théâtre à salles superposées encore exploité au monde. Le Winter Garden a accueilli des productions de vaudeville jusqu’à ce que le genre perde en popularité forçant la fermeture de cette salle. En 1981, la Fiducie du patrimoine ontarien achète et restaure le site. Pour respecter au maximum l’aspect original du bâtiment, des fauteuils ont été achetés à Chicago dans un théâtre soeur. Un fauteuil a été recouvert d’un tissu de couleur différente. Il s’agit du dernier fauteuil occupé par le célèbre gangster John Dillinger avant qu’il soit abattu à l’extérieur du théâtre. Ce fauteuil est toujours dans le Winter Garden.

Les histoires de fantômes du Winter Garden ne manquent pas depuis sa réouverture après plus de 60 ans d’inactivité. Plusieurs histoires mentionnent la faible musique d’un trombone quand l’endroit est désert. Un groupe de bénévoles croient qu’il peut s’agir du fantôme d’un certain Sam qui jouait du trombone dans un orchestre en 1918. La légende veut qu’il soit mort d’une chute dans la fosse d’orchestre et qu’il n’ait jamais cessé de jouer de son trombone depuis.

Photos du théâtre Elgin des archives numériques de l'Ontario

 

Les vaisseaux fantômes du lac Ontario

Les vaisseaux fantômes du lac Ontario

Les Grands Lacs sont magnifiques, mais leurs eaux peuvent être dangereuses et plusieurs histoires de naufrages et de vaisseaux fantômes y sont associées. Notre lac Ontario est l’hôte de plusieurs de ces vaisseaux fantômes. On dit qu’ils portent malchance à ceux qui les voient voguer sur le lac. Pendant la Guerre de 1812, une flotte britannique se trouvait juste au nord d’une flotte américaine cantonnée de l’autre côté du lac. Les vents sont tombés et Britanniques et Américains ont dû attendre au lendemain pour poursuivre leur route. Le jour suivant, très tôt, un grain violent a pris les deux flottes par surprise. Les goélettes américaines Scourge et Hamilton ont chaviré et coulé entraînant 50 marins dans la noyade. Un survivant a raconté que les hommes ont été pris au piège alors qu’ils dormaient. Impossible de les sauver sous la pluie battante et les éclairs qui illuminaient le ciel. La tragédie s’est déroulée en quelques minutes. 

Plusieurs vieux loups de mer ont depuis raconté qu’on peut voir deux vaisseaux fantômes émerger du brouillard par les nuits froides et sombres. Des marins disent avoir vu des hommes se tenir immobiles sur le pont alors que les bateaux s’ébranlaient et disparaissaient sous les flots. On dit que les voir attire le mauvais sort. En 1942, l’équipage d’un navire appelé le Cayuga a juré avoir vu les deux vaisseaux fantômes juste avant le coucher du soleil. Un vieux steward qui se trouvait à bord les a prévenus qu’un malheur allait arriver. Peu l’ont cru. Le lendemain matin, c’est le steward qu’on a retrouvé mort.

 

Osgoode Hall

Osgoode Hall

La construction du Osgoode Hall a débuté en 1829. D’autres édifices se sont ensuite ajoutés au bâtiment principal. Il doit son nom à William Osgoode, le premier juge en chef du Haut-Canada. Le bâtiment a toujours été utilisé par le Barreau du Haut-Canada, mais a aussi abrité la Osgoode Hall Law School de 1889 à 1968. L’édifice est entouré d’une clôture en fonte.

Le Osgoode Hall a la réputation d’être hanté depuis au moins 50 ans. Cela remonte à une soirée alors que le gardien du Barreau faisait sa ronde. Il approchait de la salle du Convocation Hall quand il a entendu un bruit de foule. Il est entré dans la pièce et a eu la surprise de la trouver complètement vide et subitement silencieuse. D’autres visiteurs du Osgoode Hall ont rapporté avoir entendu ces bruits de foule fantomatiques émanant de cette pièce pourtant vide. Les responsables du bâtiment n’ont aucune explication pour ces curieuses manifestations.

Photos de l'Osgoode Hall des archives numériques de l'Ontario

 

L’ancien hôtel de ville

L’ancien hôtel de ville

L’ancien hôtel de ville a ouvert ses portes en 1899 et a accueilli l’administration de la ville jusqu’à la construction de l’actuel hôtel de ville, situé de l’autre côté de la rue Bay. Le bâtiment a aussi servi de palais de justice du comté de York. C’est E. J. Lennox, mieux connu pour avoir dessiné la Casa Loma, qui a conçu l’édifice d'origine. L’ancien hôtel de ville abrite maintenant la Cour de justice de l’Ontario.

La première personne a avoir relaté une expérience surnaturelle dans ce bâtiment a été un des juges qui y siégeait. Il a dit avoir entendu des pas derrière lui dans l’escalier arrière, et avoir senti qu’on tirait sur sa toge bien qu’il n’y ait personne avec lui. Un autre juge a raconté avoir vécu la même expérience. D’autres magistrats ont emboîté le pas. Plusieurs disent aussi avoir entendu des gémissements provenant des cellules, là où les prisonniers du comté de York étaient détenus en attendant leur sentence.

C’est la salle d’audience 33 qu’on dit la plus hantée. C’est dans cette salle que les deux derniers prisonniers à être pendus au Canada, Ronald Turpin et Arthur Lucas, ont reçu leur sentence pour le meurtre d’un policier.

Photos de l’ancien hôtel de ville des archives numériques de l'Ontario

 


 

Liens connexes

 

Par La marche hantée de Toronto.

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