Des Cosmonautes à Chicoutimi-nord : les nouveaux romans adultes de juin 2014
Bonjour à toutes et à tous !
Ayant presque fini mes sélections pour le mois de mai, je suis bien content que les nouveaux romans arrivent pour le mois de juin. Ci-dessous sont certains oeuvres notables de cette rentrée.
La déesse des mouches à feu est un récit de l’adolescence, telle qu’elle était vécue en Chicoutimi-nord, 1996. Geneviève Pettersen plonge ses lecteurs dans la vie de Catherine, face au PCP vert, le punk rock, des gars beaux comme dans les films, et les autres épreuves qui marquent ces années difficiles. Manié d’une langue claire et juste, qui donne l’impression d’y être (René Homier-Roy), ce roman plaira à ceux qui aimeront revivre « ce qu’il y avait de plus laid et de plus beau » de cette époque.
La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon traite également d’une fille de quatorze ans; or, lorsque Pettersen emploie sa propre vie pour son point de départ, Lafon s’inspire de l’histoire de Nadia Comaneci. Gymnaste aux jeux Olympiques de Montréal en 1976, la jeune Roumaine a obtenu une note parfaite pour sa performance. Mais dès ce moment, le régime Ceausescu voulait profiter de cette héroïne internationale, et sa vie n’était plus la sienne. Un roman avec des thèmes de taille, dont la structure –mi-chemin entre roman et entretien fictif- apporte « des nuances et de la profondeur. »
L’histoire racontée par Hubert Mingarelli dans L’homme qui avait soif est tout à fait différente. À la suite de la reddition japonaise en 1945, Hisao retourne du combat. Parmi ses biens, un œuf de jade, qu’il a prévu offrir à sa femme. Hisao ne s’est pas tiré de la guerre indemne, pourtant : une soif déraisonnée le tourmente, qui le séparera de son cadeau. La bataille de Peleliu se dessine alors qu’il coure après sa valise, la plus sanglante de la Guerre du Pacifique du côté américain. Un roman « où règnent subtilité et simplicité, » selon La Presse, qui a beaucoup impressionné le chroniquer de Plus on est de Fous, Plus on Lit!
Tel que Mingarelli, Olga Duhamel-Noyer met en scène un personnage hanté par son passé dans Le rang du cosmonaute. Youri est anthropologue, qui s’installe au village de Bernard-Station pour écrire sa thèse. Très jeune, il y avait habité, jusqu’à ce que la violence de son père l’a forcé de la maison. Ils ne se sont jamais rapprochés, et son retour va forcer Youri d’affronter sa douleur. Duhamel-Noyer livre ici un roman d’une écriture et atmosphère envoûtante, qui explore les « traces que laissent … les rêves de la génération précédente. »
Bonne lecture !
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